Quand on commence la photographie, il est assez courant de nous apprendre à réaliser des images nettes. Mais parfois, le flou peut constituer un véritable langage artistique. Cette semaine, nous vous emmenons dans l’univers de photographes qui trouvent dans le flou un vrai mode d’expression et un grand terrain d’exploration visuelle.
Pour info, le numéro d’août du magazine Réponses Photo est également consacré au flou. Suivez les activités du magazine sur la page Facebook de Réponses Photo.
► « Attention, indicible droit devant ! » | Guillaume Schneider
Guillaume Schneider s’exprime par images floues. Photographe basé à Paris et bientôt exposé par la galerie Rivière Faiveley dans le cadre du mois de la photo, il est notamment l’auteur d’une série de ses ballades dans une peupleraie : Le tremblement de l’errant.
► Veronika Tumova, des rêves et des formes floues
Veronika Tumova est une photographe autodidacte. Née en République Tchèque, elle s’est basée en France depuis 2009 afin de développer son expression photographique. Aujourd’hui, ce n’est pas une série que nous vous présentons, mais plutôt l’écriture globale de cette jeune photographe qui utilise sans cesse le flou pour parler de ses rêves et de ses émotions.
► Philippe Bernard : « Le flou est une expérience intime entre soi et le monde »
Philippe Bernard explore les capacités du flou depuis plus de cinq ans. Photographe et regardeur, il remet en question notre perception du réel en créant des univers bizarres où formes et lignes se marient étrangement. Le photographe nous explique son évolution dans l’utilisation du flou en photographie en texte et en images.
► Saint Pétersbourg, une ville de fantômes : Alexey Titarenko
Alexey Titarenko est un photographe russe né en 1962 à Leningrad (aujourd’hui Saint Pétersbourg). Il vit et travaille aujourd’hui dans sa ville natale. Cet artiste confirmé a, dans son parcours artistique, longtemps cherché à dépeindre cette ville dont il connaît les moindres recoins. Et c’est avec le flou qu’il a trouvé matière à s’exprimer.
► Et si nous étions tous des êtres f(l)ous ? Ozge Cone
Ozge Cone est une artiste turque de 26 ans. Originaire d’Istanbul, elle a étudié aux Beaux-Arts d’Istanbul, de Vienne et de Salzbourg. Sa photographie suggère la réalité plutôt qu’elle nous la montre frontalement. Avec sa série Intérieur et extérieur, elle nous immerge dans notre intériorité dont le noyau ne serait que chaos. Dans un monde qui n’est que changement, vouloir capter la vérité d’une scène, d’un sentiment ou d’une personne par la fiction d’une photo figée ne serait que prétention. C’est l’homme qui, dans sa manière d’être au monde, crée le chaos. Le maître mot d’Ozge Cone pourrait être cette formule du philosophe Héraclite, que « tout s’écoule, rien ne reste ».
Image de une : Philippe Bernard
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