C’est bien connu, le cinéma c’est 24 images seconde, 24 photographies à la suite pour créer le mouvement. Mais pouvons-nous nous contenter de dire que le cinéma est une version animée de la photographie ? Entre histoire, technique et questionnements ontologiques, les liens entre photographie et cinéma sont nombreux. Il n’y a qu’à voir actuellement la similitude des débats sur le numérique dans les deux domaines. On ne compte plus les théoriciens qui se sont penchés sur la question mais, comment cela se passe-t-il du côté des praticiens ? Comment la photographie regarde-t-elle le cinéma ? et vice versa, comment le cinéma regarde-t-il la photographie ?
► À quoi sert un photographe de plateau ?
Un plateau de cinéma compte beaucoup de métiers de l’ombre. Parmi eux, se trouve le photographe de plateau, membre isolé de l’équipe de tournage qui participe pourtant activement à la renommée d’un film. Comme son nom l’indique, il est chargé de photographier le plateau de cinéma. Mais pour quoi faire? Quels sont le rôle et les enjeux de cette profession méconnue? OAI13 a mené l’enquête et a rencontré deux professionnels: Roger Arpajou et Jean-Claude Moireau.
► Quand un photographe apprend à un acteur à jouer le photographe
De Fenêtre sur cour en passant par Blow up on ne compte plus les personnages de photographes dans les films, à travers l’histoire du cinéma. Mais outre l’aspect anecdotique du scénario, comment construire une représentation crédible du photographe au cinéma ? Certains réalisateurs font appel à de vrais artistes pour les conseiller sur le tournage, aider les acteurs à insuffler plus de crédibilité à leur personnage et réaliser les photographies prises par le protagoniste présentes à l’écran. Le photographe français Nanda Gonzague nous a raconté son aventure sur le tournage du film Le Beau Monde de Julie Lopes Corval. Plus qu’une simple « doublure regard », il a joué le rôle de conseiller.
► Des photos qui parlent de cinéma qui parle de femmes : Cindy Sherman et James Franco
Dans sa série de 69 photographies Untitled Film Stills, la photographe américaine Cindy Sherman se met en scène dans de faux photogrammes, c’est-à-dire des images tirés de films. À travers la photographie, elle questionne alors la figure féminine véhiculée par le cinéma. La photographie permet-elle d’interroger le regard cinématographique? La théorie cinématographique permet-elle d’interroger la pratique photographique?
Image de une © Roger Arpajou