Casa de Lava – Caderno est l’histoire en images de la réalisation d’un film. Celui du même nom réalisé en 1994 par le cinéaste portugais Pedro Costa. Cet itinéraire visuel est composé de lettres, d’idées éparses, de citations, dialogues, gribouillis, mais surtout d’images de film, de cartes postales et d’instantanés collés sur un carnet. Il nous amène des balbutiements du début à la maturation et réalisation finale.
| Avec l’aimable autorisation de la maison d’éditions, © Pierre von Kleist editions
L’auteur
Pedro Costa est un réalisateur, scénariste et directeur de la photographie portugais né en 1959 à Lisbonne. Après des études d’histoire, qu’il abandonne, il se tourne vers le cinéma et rentre à l’Ecole supérieure de théâtre et de cinéma de Lisbonne. Le métier d’assistant aux côtés de plusieurs réalisateurs portugais lui permet de prendre ses marques et c’est en 1989 qu’il réalise son premier film Le Sang. Pedro Costa se distingue par des films aux frontières du documentaire. Casa de Lava, en français La maison de lave, est son deuxième long-métrage. Il lui valut d’être retenu dans la section « Un certain regard » au festival de Cannes.
Le livre
Casa de Lava est l’histoire d’un film, ou plutôt son scénario. Tout ce qui a constitué matière à nourrir le film de Pedro Costa est rassemblé ici. Le cheminement de sa pensée, qu’il fût composé de textes ou d’images, est ici restitué sous forme visuelle où c’est la photo, sous de nombreuses formes, qui prime. Casa de Lava raconte un pan de la vie de Mariana, une jeune infirmière qui se rend de Lisbonne au Cap Vert avec un patient dans le coma. Elle voulant l’aider à s’en sortir, elle le pousse vers la mort. Ce deuxième long métrage du cinéaste fût tourné dans les îles du Cap-Vert dans l’océan Atlantique.
L’esthétique du livre reproduit à l’identique le carnet du réalisateur : de la couverture à la dernière page, il est reproduit intégralement. On s’imaginerait presque tenir entre nos mains l’original.
Quand on parcourt le livre, on ne peut qu’être saisi par la force des images et la façon dont elles sont sublimées par leur inscription dans un processus, celui d’une pensée, mais aussi celui d’un film qui fera se mouvoir l’image. De la photographie au film et du film à la photographie, il n’y a qu’un pas. Que ce soit dans un sens ou dans l’autre, certains le franchissent, d’autres non. Mais ce qui est certain, c’est que les différentes formes d’expression savent aussi donner le meilleur d’elles-mêmes quand elles osent s’aventurer vers leurs propres frontières.
Casa de Lava – Caderno, Pedro Costa
30€