Du 16 au 20 octobre s’est tenue à Londres la première foire d’art contemporain africain. Elle accueillait 70 artistes, ouvrant ainsi en Occident une toute nouvelle vision de ce continent.
En proie à un bouillonnement artistique, des évènements internationaux se développent, créant des ponts culturels là où l’occasion et le contexte concordent : à Londres pour cette foire d’art contemporain, à Lagos, Nigeria, pour le festival international de photographie, à Paris avec l’exposition de photographes maliens au pavillon Baudouin…
Depuis les guerres de décolonisation, les reporters ont documenté et photographié les temps de crises en Afrique. Ceci a participé à la construction d’une image partielle et occidentalement centrée d’un continent dévasté par les guerres, les famines et les conditions climatiques capricieuses. La photographe afro-américaine Ayana V. Jackson le dénonce dans son travail « Poverty Pornography », explorant l’imagerie occidentale empreinte de « misérabilisme, colonialisme et de racisme latent » (Sarah Preston, sur Afrique in Visu). Avec ses photographies plasticiennes et évocatrices, Ayana démontre que dans la conscience collective occidentale, le « noir » est synonyme de malheur.
Aujourd’hui, dans le cadre d’une évolution des contextes géopolitiques et de la libre circulation des images, les différentes visions du continent africain émergent et se confrontent, participant à la construction d’un nouveau pan de l’histoire.
Du photojournalisme à la photographie contemporaine, découvrons cette semaine ces nouveaux regards portés sur l’Afrique.
Ayana V. Jackson, Mort aux clichés