L’artiste Max Renglet s’est amusé à appliquer une méthode de reconnaissance des visages comme celui de Facebook sur des photographies de paysages. LandFaces fait le portrait des nouvelles consommations des données de l’image.
| Par Camille Périssé | Toutes les images : © Max Renglet / theglitchers.com
Max Renglet est un jeune artiste Belge. Étudiant en design graphique et art numérique, il travaille essentiellement sur le « Glitch Art », c’est-à-dire, l’utilisation artistique d’erreurs photographiques obtenues par corruption des données. Ses travaux précédents créent ainsi de nouveaux graphismes en dénaturant le code numérique de l’image.
LandFaces pousse la réflexion encore plus loin. Max Renglet utilise un système numérique de reconnaissance des visage sur des anciennes photographies de paysages et met alors le logiciel en déroute. L’artiste met en scène avec humour les nouvelles utilisations des données photographiques et leur faillibilité.
La reconnaissance faciale est un outil numérique, notamment utilisé par Facebook, qui permet de reconnaitre et de localiser dans l’image toutes les informations photographiques constitutives d’un visage. Ces logiciels sont aujourd’hui assez performants pour reconnaitre un même visage dans deux images différentes. Ces systèmes sont une manne d’informations immense et démontrent bien les nouveaux enjeux de surveillance provoqués par la lecture des données photographiques.
La série crée un décalage entre les couleurs surannées de ces anciennes et naïves photographies géographiques et l’appréhension ultra-moderne des images. LandFaces en dit long sur les évolutions et aberrations de la lecture des informations photographiques.
En savoir plus sur Max Renglet :
- Il vit et travaille à Bruxelles
- Il étudie le graphisme et les arts numériques
- Son site internet: theglitchers.com