Lauréate du prix HSBC pour la photographie 2014, Akiko Takizawa parvient, au travers de ses photographies, à nous guider dans notre propre sphère intime par le biais des éléments qui composent son histoire personnelle. En l’occurrence, son retour dans la maison de ses grands-parents au nord du Japon après la mort de son grand-père.
Akiko Takizawa suggère plus qu’elle ne montre. Son contraste, intense, et son noir, profond, confèrent à l’oeuvre une forte charge émotionnelle. Chacune de ses photos semble être le lieu d’un drame passé, plus ou moins ancien, et de lourds secrets sur le point d’être révélés. Si l’artiste semble chercher des réponses, ses photos nous posent 1000 questions sur nos rapports à la mort de nos proches et aux traces que ceux-ci, transformés et peut-être idéalisés par le processus de mémoire, laissent derrière eux.
Pour réaliser ses œuvres, elle a recours à la phototypie sur papier traditionnel japonais, procédé d’impression photographique rare pour lequel il n’existe plus qu’un seul atelier à Kyoto. En alliant ce procédé traditionnel à une posture contemporaine, la photographe japonaise apparaît immanquablement comme une artiste avec laquelle on doit compter.
En savoir plus sur Akiko Takizawa
- Née en 1971 au Japon, elle vit et travaille à Londres
- Elle a étudié au Bower Ashton Art College à Bristol et au Royal College of Art à Londres
- Ses photos sont exposées jusqu’au 12 juillet 2014 à la Galerie Seine 51, 51 Rue de Seine, Paris 6ème
- Son site : akikotakizawa.com