Depuis dimanche 28 septembre, Instagram fait partie des réseaux sociaux dont l’accès est interdit en Chine. Le gouvernement chinois aurait voulu limiter la dispersion des photos des manifestations à Hong Kong qui depuis ce week-end se diffuse sous le hashtag #occupycentral.
La popularité du hashtag #occupycentral
La campagne de désobéissance civile impulsée par le mouvement pro-démocratique « Occupy Central » s’est accélérée ce week-end. Selon LeMonde.fr, Hong Kong aurait connu ces deux derniers jours « les plus importants troubles civils depuis son passage sous tutelle chinoise en 1997 ». Les manifestants militent pour le retrait du projet de nouveau mode de scrutin pour l’élection du chef de l’exécutif annoncé le 31 août par Pékin, jugé antidémocratique.
En seulement quelques jours, près de 10 000 images sont apparues sur Instagram sous le hashtag #occupycentral. L’application Instagram a été bloquée en Chine. Les médias écartent rapidement un éventuel blocage accidentel puisque le réseau social reste accessible à Hong Kong et à l’extérieur des frontières chinoises. Les sites blockedinchina.net et greatfire.org confirme l’inaccessibilité de l’application en Chine. Puis le mot-clé #occupycentral a été bloqué sur Weibo, l’équivalent de Twitter en Chine.
Instagram en Chine
Jusqu’à aujourd’hui, le réseau Instagram n’avait jamais été complètement interdit en Chine, contrairement à Facebook, Twitter ou Youtube. C’est seulement en juillet dernier que l’application a commencé à attirer l’attention des autorités chinoises. En effet, Instagram a disparu des plateformes de téléchargement chinoises. Les utilisateurs déjà inscrits pouvait continuer d’utiliser leur compte. Mais tout nouvel utilisateur ne pouvait trouver de lien pour télécharger l’application.
L’activiste chinois Hu Jia explique à Foreign Policy que, selon lui, « le gouvernement chinois n’a pas senti le danger que pouvait comporter un réseau de partage d’images, comparé à un réseau social basé sur le partage de textes ». Du coup, l’application est devenu extrêmement populaire en Chine et l’interruption de service a soulevé de nombreuses réactions de Chinois sur internet.
Une censure ratée
Selon LeMonde.fr, en interdisant l’accès à Instagram, le gouvernement chinois aurait voulu limiter la dispersion d’images et d’information sur les manifestations à Hong Kong : « les dirigeants communistes redoutent par-dessus tout un effet de « contagion » des appels à la démocratie au reste de la Chine. »
Face à l’interruption du service d’Instagram en Chine, les utilisateurs du réseau ont été nombreux à manifester leur mécontentement sur internet. Weibo a été envahi de capture d’écran de comptes Instagram vides et inaccessibles. La coupure d’Instagram a provoqué un mécontentement tel qu’elle a fini par mettre un grand projecteur sur les évènements à Hong Kong qui, jusqu’à présent, n’avaient pas encore beaucoup circulé dans les médias chinois. Les mots #Instagram puis #Ins sont devenus les termes les plus recherchés sur Weibo depuis le 28 septembre, ce qui a également mené à une censure du gouvernement.
[…] "Depuis dimanche 28 septembre, Instagram fait partie des réseaux sociaux dont l’accès est interdit en Chine. Le gouvernement chinois aurait voulu limiter la dispersion des photos des manifestations à Hong Kong qui depuis ce week-end se diffuse sous le hashtag #occupycentral. […]" […]
[…] Depuis dimanche 28 septembre, Instagram fait partie des réseaux sociaux dont l’accès est interdit en Chine. […]
Comments are closed.