Peter Dench a beau parcourir le monde pour faire divers reportages, c’est toujours vers ses compatriotes anglais que son objectif revient. Le photojournaliste édite un livre photo qui dépeint les Anglais en vacances pour lequel il fait une collecte de fonds sur Kickstarter.
La Britishness
The British Abroad est le dernier opus d’une trilogie de Peter Dench sur les Anglais. England uncensored faisait le portrait d’une Angleterre du début du XXIe siècle, Alcohol & England étudiait le rapport entre les Anglais et leur « drogue légale favorite » (selon le photographe), l’alcool. Dans The British Abroad, c’est bien entendu hors des frontières que le photographe étudie sa propre espèce, ce que lui même appelle la « Britishness ». Il explique : « Il est très important pour moi de comprendre les gens que j’ai choisis de côtoyer, et ce même dans leur bizarrerie ».
Magaluf, ce paradis
La première fois que Peter Dench est sorti du continent anglais, c’était à l’âge de 14 ans pour aller en vacances à Magaluf à Majorque. La deuxième fois que Peter Dench est sorti du continent anglais, c’était à l’âge de 17 ans pour aller en vacances à Magaluf à Majorque. En tant que Britannique, Peter Dench connaît bien les vacances de ses concitoyens : « J’ai vécu les expériences que j’ai photographiées ».
Depuis 2012, il s’est rendu à Ibiza, en Bulgarie, à Chypre, aux îles Baléares et en Croatie. Si les photos semblent peu flatteuses, le regard est pourtant tendre : « Tu travailles dur toute l’année, tu économise pour pouvoir t’offrir deux semaines de vacances sur une plage bondée et la seule chose que tu fais c’est te saouler en petite tenue dans un club… il n’y a rien de mal à ça ».
Un phénomène qui pourrait disparaître
Pourquoi faire un livre de ces Anglais en vacances ? Peter Dench pense que les fêtes démesurées à Magaluf ou ailleurs pourraient finir par disparaître. Il s’explique : « Les voyages en low cost ne seront pas toujours là et les pays qui accueillent ce tourisme commencent à se fatiguer de notre comportement. À Magaluf, par exemple, il commence à y avoir des restrictions quant à la consommation d’alcool ». Le livre permet une sorte de prise de recul sur ce qu’on y voit. Après avoir suivi des Anglais pendant deux ans en vacances, le regard de Peter Dench s’est finalement adouci vis à vis de ses concitoyens. Pour résumer sa pensée, il cite l’artiste britannique Tracey Emin : « Je ne suis pas fière d’être britannique, mais je n’ai plus honte ».
Pour soutenir le livre de Peter Dench, c’est par ici : kickstarter.com
Et pour découvrir le reste de son travail : peterdench.com