Cette année, la programmation du Mois de la Photo 2014 se divise entre trois thématiques. Cette semaine nous explorons celle de l’intime à travers nos coups de cœur.
Commissariée par Jean-Louis Pinte, la thématique sur l’intime intervient comme un « rempart à la vulgarisation de soi ». Selon lui, les selfies et la photographie à outrance sont l’expression d’instants insignifiants. Dans cet univers éphémère, le photographe serait le « traqueur d’intime », celui qui saurait capturer la vérité des émotions.
Ce discours récurrent qui érige le photographe sur un piédestal par rapport au reste des gens qui feraient des photos insignifiantes, OAI13 ne le partage pas. Mais ça n’a pas empêché la rédaction de tomber sous le charme des travaux de trois photographes dont on vous parle cette semaine : Mi Hyun Kim, Chantal Stoman et Marianne Rosenstiehl.
Lundi : Mois de la photo 2014 : des baisers d’hommes photographiés
Exposée durant le Mois de la Photo à la galerie Baudouin Lebon, l’œuvre de la photographe Coréenne Mi-Hyun Kim est plurielle, protéiforme. Depuis ses Natures mortes jusqu’aux paysages du Huang Shan dans Montagnes sacrées, l’artiste n’a de cesse de réadapter son dispositif à son sujet.
Sa série Au Seuil explore les frontières de l’intime à travers une série de baisers d’hommes. Mi-Hyun Kim suggère alors le désir et raconte l’amour dans l’intimité d’un Paris en noir et blanc. OAI13 a rencontré l’artiste.
Mercredi : À Rome, on trouve des photos de Jésus
Dans le cadre de la thématique sur l’intimité, la photographe Chantal Stoman expose son projet L’Image culte, une photographie des représentations visuelles de la religion à Rome. Omniprésentes, les images religieuses font partie du paysage à Rome et nous en apprennent beaucoup sur la société romaine actuelle.
Vendredi : Marianne Rosenstiehl photographie les règles, et nous explique pourquoi
Avez-vous déjà vu un projet photo sur les règles ? Un tableau représentant le saignement d’une femme ? Non, n’est-ce pas ? C’est aussi le constat que fait Marianne Rosenstiehl quand elle commence à s’intéresser à la question. Dans son exposition La Malédiction au Petit Espace, dans le cadre du Mois de la Photo, la photographe nous montre comment ce tabou de la vie quotidienne des femmes marquent notre société et nos comportements.