Il y a des photographies que l’on voit que rarement exposée. Les photographies de prison font partie de ces images qui appartiennent aux sujets documentaires ou aux cartons d’archives. La galerie Fait & Cause expose jusqu’au samedi 17 mai le travail du street artiste Ernest Pignon-Ernest et du photographe Bruno Paccard sur deux prisons désaffectées de Lyon.
Note de la rédaction : ★★☆☆☆
Vos raisons d’y aller
– Vous aimez la photographie de lieux abandonnés
– Vous vous intéressez aux origines du street art
Vos raisons de vous en passer
– L’exposition n’aborde que légèrement la thématique de l’incarcération.
Les auteurs
L’artiste Ernest Pignon-Ernest et le photographe Bruno Paccard ne se connaissaient pas avant de travailler sur les prisons de Saint Paul et Saint Joseph. Ernest Pignon Ernest est considéré comme l’un des précurseurs du street art en apposant des images peintes ou dessinées sur les murs de la ville. Bruno Paccard, lui, est un photographe basé à Lyon.
L’exposition
Ernest Pignon-Ernest et Bruno Paccard ont été missionnés par les Archives municipales pour donner une seconde vie aux deux prisons Saint-Paul et Saint-Joseph, près de Lyon. Ernest Pignon-Ernest a effectué un travail de street art sur les murs des prisons désertées. Bruno Paccard a capturé chaque coin de ces prisons, tentant de transmettre un regard d’artiste contemporain en filigrane de ce travail documentaire et d’archives.
L’exposition à la galerie Fait & Cause n’est constituée que de peu d’images mais elles suffisent amplement à faire le tour du sujet. Dans les prisons de Lyon… expose les photographies de Bruno Paccar intégrant les oeuvres d’Ernest-Pignon Ernest. Malheureusement, il y a beaucoup de redites entre les différentes images exposées. Des photographies de barbelés isolent des effets de prisonniers comme des poupées, des boîtes de médicaments, des bouts de chiffons. Les couloirs et les murs des prisons sont photographiés assez simplement, rendant compte de l’espace déserté. On imagine, certes, la vie des incarcérés et l’insalubrité des lieux, mais l’exposition ne nous permet pas tellement d’aller plus loin. Si les Archives municipales ont missionné des artistes, c’est pour entretenir le souvenir de cet espace et des corps qui y ont été incarcérés. Mais difficile pour le regardeur d’aller plus loin grâce à l’exposition proposée par la galerie Fait & Cause.
Galerie Fait & Cause
58 Rue Quincampoix, 75004 Paris.
Jusqu’au 17 mai 2014.
Horaires
Accueil du public : Du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 (entrée libre)
Tarifs
Entrée libre
Site internet : sophot.com