Du 13 décembre, le BAL expose « la jeune création » : le projet Standards&Poors de Sylvain Couzinet-Jacques, prix SFR-BAL, et une sélection de travaux de la jeune scène photographique espagnole.
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Standards&Poors, Sylvain Couzinet-Jacques
Standards&Poors est une exposition d’images en processus de destruction. Suite à l’obtention du prix des écoles d’art SFR Jeunes Talents-Le BAL de 10 000 €, a travaillé sur l’Espagne en crise. Après avoir parcouru le pays du nord au sud, il s’est décidé à photographier quatre espaces désertiques où des projets immobiliers pharaoniques sont sur le point de voir le jour. Mais plutôt que de considérer ses photographies comme une archive d’un lieu en disparition, Sylvain Couzinet Jacques a décidé d’exposer ces images aux UV, ce qui accélère le processus de destruction d’une image argentique. C’est ce processus de destruction qui est exposé au BAL. « J’ai voulu inviter les gens qui viennent voir cette exposition à ne pas être des simples spectateurs mais plutôt leur donner la position de témoins d’un processus à l’œuvre », nous explique le photographe. Entre ces images en cours de disparition, quelques photographies de lieux intermédiaires qui font le lien avec chacun des espaces désertiques, mais dont le tirage est protégé par un verre de lunettes de soleil : c’est sur ce fond de crise que les promoteurs immobiliers spéculent pour créer une richesse artificielle masquant les traces de la précarité d’un pays, alors que la crise, elle, est bien présente.
La nouvelle scène photographique espagnole
Au sous-sol, sur les 4 murs du grand espace d’exposition, 4 photographes émergents espagnols : Oscar Monzon, Aleix Plademunt, Antonio M. Xoubanova et Ricardo Cases. Oscar Monzon expose « Karma », dont le livre a été primé à Paris Photo en novembre dernier : une série qui explore la relation entre les hommes et leur voiture. Aleix Plademunt photographie ce qui lui est proche et ce qui est lointain. Pour lui, la photographie permet un voyage dans le temps. « Cette confrontation de distances interchangeables mène à une seule déception : je ne serai jamais assez loin ou assez près. Mais entre ces distances, dans le jeu des perceptions qu’elles génèrent, des choses se passent, ce sont elles que je choisis d’explorer », explique-t-il. Antonio M. Xoubanova crée une fable photographique avec son projet « Casa de Campo ». Enfin, Ricardo Cases a photographié les courses de pigeons, un véritable sport en Espagne. Les scénographies de chaque exposition sont toutes expérimentales et apportent une véritable valeur ajoutée au sujet.
La jeune création s’expose au BAL jusqu’au 5 janvier. Une exposition à voir pendant vos vacances !
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Sylvain Couzinet Jacques / SFR-BAL
Aleix Plademunt
Sylvain Couzinet Jacques / SFR-BAL
Sylvain Couzinet Jacques / SFR-BAL
Ricardo Cases
Oscar Monzon
Antonio M. Xoubanova
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