Le Grand Palais expose jusqu’à cet été l’œuvre de Robert Mapplethorpe. Si l’exposition permet de découvrir l’œuvre d’un grand photographe, OAI13 n’est pas très emballé par la scénographie. Quelques longueurs et certains accrochages en désordre perturbent la lecture de l’exposition.
Note de la rédaction : ★★★☆☆
Vos raisons d’y aller
– Vous ne connaissez pas l’œuvre de Mapplethorpe
– Vous vous passionnez pour la photographie de nu ou de fleurs
Vos raisons de vous en passer
– Vous connaissez l’œuvre de Mapplethorpe
– Vous aimez les expositions bien construites
L’auteur
Robert Mapplethorpe est un photographe américain. Décédé en 1989, il est connu pour ses photos de nus, ses photos de fleurs et ses portraits. Né dans une famille très catholique, il étudie la sculpture, le dessin et la peinture au Pratt Institute de Brooklyn. Il rencontre en 1967 Patti Smith avec qui il aura une relation amoureuse puis amicale et dont il fera les pochettes d’albums. Il photographiera beaucoup d’artistes et des stars de la pornographie. Il expose dans les galeries new-yorkaises et devient un artiste contemporain phare de son époque. En 1986, il apprend qu’il est porteur du sida. Il crée alors sa fondation pour soutenir la photographie et les recherches sur la maladie. Il décède en 1989.
L’exposition
L’exposition commence sur une série de photographies de sculpture, l’une des passions de Robert Mapplethorpe. En exergue, une citation de l’artiste : « Si j’étais né il y a 200 ans, j’aurais sans doute été sculpteur, mais la photographie est une façon rapide de regarder et de créer une sculpture. » Et pour cause, petit à petit, des photographies de corps s’intercalent entre les sculptures, si bien que parfois, on en vient à se poser la question : est-ce une sculpture ou un être humain ? Les textes nous apprennent que Robert Mapplethorpe était obsédé par la perfection. Perpétuellement en recherche de beauté, il photographie les fleurs comme des sexes d’hommes et inversement, il photographie les sexes d’homme comme il photographierait une fleur. Sur les murs, le photographe explique : « Quand j’ai exposé mes photographies, […] j’ai essayé de juxtaposer une fleur, puis une photo de bite, puis un portrait, de façon à ce qu’on puisse voir qu’il s’agit de la même chose. » En face des photos de fleurs, un mur est consacré à la religion catholique, dont Robert Mapplethorpe était lourdement imprégné par sa famille. Puis on passe à une agglomération de portraits et une série de photographies de Patti Smith et de Lisa Lyon, ses deux muses. Cet espace est assez peu lisible. Il demande beaucoup de concentration au regardeur qui veut apprécier chaque image. Un peu plus loin, une salle interdite aux moins de 18 ans exposent quelques œuvres S-M de Robert Mapplethorpe. Du cuir et des bites…. Beaucoup de bites. On en sort pour découvrir la biographie de l’artiste à laquelle fait face une rangée de Polaroids, les premières photos de Mapplethorpe.
Robert Mapplethorpe
Au Grand Palais , 75008 Paris.
Jusqu’au 13 juillet 2014.
Horaires
Tous les jours de 10 h à 22 h (fermeture à 20 h le dimanche et lundi) – Fermeture hebdomadaire le mardi
Tarifs
Plein : 12 €
Réduit : 9 €
Tribu : 33 € (4 personnes dont 2 jeunes 16-25 ans)
Billet jumelé Mapplethorpe / Rodin : 16 €
Site internet : http://www.grandpalais.fr/