Le travail de Martina Bacigalupo faisait partie de nos coups de cœur lors de Paris Photo. Cette photojournaliste est l’auteur de la série « Gulu Real Art Studio », qui vient de paraître en livre chez Steidl.
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Une série de portraits
Le livre « Gulu Real Art Studio » rassemble des portraits photo en 10×15 cm trouvés dans la poubelle du Gulu Real Art Studio, le studio photo le plus ancien de l’Ouganda du nord. Ce studio est équipé d’une machine qui prend systématiquement 4 photos par prise de vue. La plupart des clients ne peuvent se payer autant d’images donc le photographe fait la prise de vue, isole la tête grâce à une machine qui la découpe et jette le reste de la photo. L’ensemble des images restantes constituent un corpus de postures et de styles vestimentaires qui, ensemble, forment le portrait sans visages d’une communauté. Martina Bacigalupo accompagne ce travail de plusieurs interviews de clients de ce studio, rapportant ainsi des histoires émouvantes et révélatrices d’un contexte économique et politique compliqué en Ouganda.
Ce travail qui peut sembler conceptuel au premier abord par sa forme, est en fait complètement documentaire. L’histoire de l’Ouganda se lit à travers des habits et postures, que l’on devine timides, des personnes photographiées et dans les récits collectés par la photojournaliste. Gulu Real Art Studio est un morceau d’histoire.
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Se procurer le livre sur Internet :
Gulu Real Art Studio, Martina Bacigalupo, édité par Steidl
38 €
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