Martin Parr, connu pour son regard critique en couleur sur la société britannique, vient de sortir un nouveau livre, The Non-Conformists : un travail documentaire datant de ses premières années de photographe, en noir et blanc, dans un village anglais.
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À ses débuts, Martin Parr photographiait en noir et blanc. À l’époque, au début des années 1970, la couleur était encore l’apanage des publicitaires. Ce n’est qu’en découvrant les premières expositions couleurs de William Eggleston et de Stephen Shore qu’il se décide à passer le pas, et ce en 1982. Avant cela, Martin Parr, comme la plupart des photographes, réalise des sujets documentaires en noir et blanc. En 1975, après l’obtention de son diplôme d’école d’art, il s’installe à Hebden Bridge, un petit village britannique pittoresque. Là-bas, il découvre un mode de vie traditionnel sur le déclin. La fermeture des usines et le vieillissement de la population sont un formidable cadre de travail sociologique pour ce photographe en herbe.
De 1975 à 1980, Martin Parr et sa femme, Susie, documenteront la vie de Hebden Bridge et de sa chapelle. Dans les images, on décèle déjà un soupçon d’humour, qui fera le succès des prochains projets du photographe anglais. Néanmoins, le regard est plus affectueux qu’ironique.
[pullquote type= »2″] »Ce travail en noir et blanc est plus de l’ordre de la commémoration alors que mes travaux en couleurs étaient clairement une critique de la société » — Martin Parr[/pullquote]
Aujourd’hui, la communauté d’Hebden Bridge n’existe plus. Toutes les personnes photographiées sont décédées et la seule trace qu’il en reste ce sont ces photographies, aujourd’hui éditées dans une livre inédit et très intéressant.
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Se procurer le livre sur Internet :
The Non-Conformists
35 €
168 pages
24,6 x 21,2 cm
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