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#Dysturb : le photojournalisme dans la rue !

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Pierre Terdjman, photojournaliste et habituellement publié dans les pages de magazine ou sur Internet, affiche depuis plusieurs semaines ses photos dans la rue, à Paris, et les relaie sur Twitter accompagnées du hashtag #dysturb. Le conflit en Centrafrique, l’Afghanistan ou la Palestine ne sont plus dans les pages de magazines que l’on ne lit (presque) plus, mais dans la rue, sous notre nez, prêtes à nous bouleverser.


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Pierre Terdjman est photojournaliste. Il a couvert les printemps arabes, le tremblement de terre à Haïti, le conflit en Centrafrique. Il a parcouru l’Afghanistan, la Libye, Israël et la Palestine. Il est publié dans des magazines divers et exposé dans plusieurs festivals. Mais récemment, il a décidé d’afficher ses images dans la rue, à Paris. Suite à sa couverture des évènements centrafricains, les images de Pierre sont publiées dans Paris Match, dans Le Figaro dans des magazines anglais. Mais malgré ce large faisceau de publications, l’impact du sujet est assez faible. Par contre, il gagne beaucoup de followers sur Instagram. Face aux légères retombées de son travail en Centrafrique, il décide d’apporter ses images directement au public en les affichant dans la rue, en bas de chez vous ou au coin de votre boulangerie. Sous les photos, le hashtag #dysturb en dit long sur l’objectif de Pierre : nous obliger à regarder l’actualité avec les yeux grands ouverts.



[pullquote type=2] »Les gens s’arrêtent, m’interrogent. Les photos restent. Elles ne sont pas arrachées. Et même si elles sont taguées, je m’en fous »[/pullquote]

« À mon retour de Bangui (la capitale de la Centrafrique, ndlr) j’ai eu envie de montrer la Centrafrique aux gens dans les rues de Paris sans leur laisser un autre choix que de se la prendre en pleine gueule », explique le photographe. « Les gens ne s’intéressent plus à ce qui se passe dans le monde, alors il faut parfois le leur rappeler », continue-t-il. Pour l’instant, Pierre a investi le 11e et le 3e arrondissement. L’accrochage se passe de nuit. Les habitants du quartier sont accueillants et les policiers ne disent rien. Pierre Terdjman témoigne : « Ça me fait plaisir de voir mes images sur les murs. Elles véhiculent un vrai message. Les gens s’arrêtent, m’interrogent. Les photos restent. Elles ne sont pas arrachées. Et même si elles sont taguées, je m’en fous. »



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Le photojournaliste compte afficher plusieurs autres projet : l’Afghanistan, le Kenya, la Palestine. Il souhaite inviter d’autres photographes à faire de même : « Il faut continuer à informer les gens ! ». Face à notre manque d’intérêt pour l’information, certains photographes réfléchissent à d’autres moyens de nous informer et nous sortir de notre confort quotidien.

#Dysturb : tout un programme.





Crédits photos : Pierre Terdjman

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Molly Benn a co-fondé OAI13 en septembre 2013. Elle en a été la rédactrice en chef jusqu'en 2015. Elle est maintenant Community Editor FR pour Instagram. Ses opinions sur OAI13 sont les siennes et pas celles d'Instagram.

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