Bonjour, voici la #Sélectiondujeudi 78, votre indispensable dose de photojournalisme hebdomadaire.
Cette semaine, nous avons le grand bonheur de partager les travaux de Thomas Dévényi, Pascal Pronnier, Adnan Farzat, Benjamin Girette, Yann Renoult, Christophe Da Silva, Arthur Gauthier et Fabien Courtitarat. Merci à tous!!
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Thomas Dévényi
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Au beau milieu des steppes mongoles, des enfants jouent à la lutte. Le reste de la famille fête le nouvel an lunaire dans la yourte.
Pascal Pronnier
Shiraz, Iran, Novembre 2016.
L’Arbaïn est le rite religieux principal du Chiisme, il marque le jour de la fin de la période de deuil de l’assasinat de l’Imam Hussein Ben Ali (petit-fils du Prophète). Sur la grande place de la Mosquée Shah Cheragh ce jour-là, des milliers de croyants se réunissent pour la prière. Ils sont iraniens pour la plupart, mais certains viennent de pays voisins, comme le Pakistan, en pèlerinage. Je suis invité par une inconnue rencontrée dans la rue à participer à cette célébration et suis certainement le seul non musulman parmi les milliers de fidèles.
La prière terminée, et après que la foule se soit dispersée, je remarque ces deux personnes prenant le dernier rayon de soleil et que deux monde semblent séparer. Un pigeon insouciant décide de se rendre tardivement à la mosquée et vient compléter la composition.
Adnan Farzat
Un jeune homme tient une pancarte sur laquelle est écrit « China Stop Génocide Vietnamien » lors de la Manifestation en soutien à François Fillon, malgré l’interdiction faite par l’équipe du candidat de la droite qui avait précisé que « seuls les drapeaux tricolores seront autorisés ». Place du Trocadéro, Paris, 5 mars 2017.
Yann Renoult / Wostok Press
Village de Shene, Kurdistan, Irak
« Apo », après avoir servi dans les peshmergas, travaillait comme karwanji, transportant à dos de cheval des marchandises de l’Irak à l’Iran. Kurde d’Irak, il n’avait pas le permis nécessaire pour travailler en Iran. Un soir de printemps en 2003, alors qu’il transportait du sucre en Iran, une patrouille de garde-frontières menace de l’arrêter si ils le revoient. Avec son camarade, ils décident donc de prendre un autre chemin pour le retour.
Il était aux alentours de 20 heures et la nuit était noire quand soudainement une explosion a déchiqueté sa jambe. « Quand je suis tombé au sol, ma main s’est posée sur une autre mine. A ce moment-là, j’ai voulu mourir, exploser la deuxième mine et en finir. Puis j’ai pensé à mes cinq enfants, et j’ai voulu rester en vie pour eux. Je me suis dit que Dieu m’aiderait. La personne qui était avec moi a été blessée légèrement.
Il a bandé ma jambe avec un keffieh. Nous avons crié pour appeler à l’aide, des gens sont arrivés. Ils nous ont emmenés dans un village près duquel se trouvait un camp du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Là, ils m’ont soigné, fait un bandage et envoyé dans un hôpital. Puis j’ai été transféré à Sulaymaniyeh, où j’ai du être amputé deux fois. On m’a mis une prothèse. Mais je vais devoir subir une nouvelle amputation car ma jambe redevient noire. Personne ne travaille dans la famille, mon fils plus âgé est étudiant. Comme j’étais peshmerga, j’ai une allocation du gouvernement versée tous les trois mois, de 1 200 000 IQ (950 € – NDLR), mais elle va se réduire.»
Benjamin Girette
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En vue des élections présidentielles à venir, Francois Fillon s’adresse aux Français lors d’un débat politique retransmis en direct à la télévision. L’exercice est formaté et les candidats arrivent sur le plateau minutieusement préparés pour le débat.
Cette série « Glitch » aborde le manque de connexion entre nos politiques et la population. Le dialogue est difficile, le message est souvent brouillé, presque illisible, incompréhensible. Cette photo est extraite d’un travail au long cours sur la communication politique : #Polcom.
Christophe Da Silva / Hans Lucas
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La région des Lofoten au nord de la Norvège représente 80% des exportations du pays et principalement grâce à la morue.
La pêche est ancrée dans la culture norvégienne depuis le XII siècle et même si l’on peut observer des fermes d’élevage de poissons entre deux montagnes, chaque année à partir de février les petites cabanes colorées, appelées Rorbuer, se remplissent des pêcheurs de toute la Norvège pour la haute saison.
Cependant dans les usines de préparation du poisson, là ou les morues sont découpées et vidées, on ne croise que des polonais ou hongrois. Les norvégiens ne voulant plus faire ces tâches difficiles, la main d’oeuvre a évolué.
Là le manège commence, les cirés orange et gants tout aussi colorés vident les entrailles, découpent les têtes, attachent les corps par deux, les enfilent par dizaines pour au final les disposer sur des rondins de bois à l’air libre au séchage en espérant qu’il ne neige pas trop.
Ces hommes et femmes qui voyagent des milliers de kilomètres, tout comme ces morues, font vivre le pays tout entier.
Arthur Gauthier / Hans Lucas
Près de la petite ville d’Hemmingford, au Québec, un homme d’origine soudanaise traverse la frontière canadienne avec quatre autres personnes avant d’être arrêté par la Gendarmerie Royale du Canada. Depuis l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, on observe une augmentation significative du nombre de réfugiés traversant illégalement la frontière. 21 février 2017.
Fabien Courtitarat / Hans Lucas
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Joe Morris, éleveur bovin et producteur de viande de boeuf 100% grassfed dans le comté de San Benito salue le chauffeur du camion qui transportera son bétail dans le nord de la Californie (Hat Creek, CA). En ce début d’été 2015, les animaux ne bénéficient plus d’une herbe suffisamment riche pour les alimenter correctement dans la zone sud de l’état. Le choix de l’éleveur type holistique et grassfed lui interdit de complémenter l’alimentation des ses animaux. Il préfère alors les envoyer là où le climat est propice à leur bon développemnt.
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En savoir plus sur Epic Stories : À mi chemin entre magazine et livret d’art, la revue EPIC-stories redonne la parole aux jeunes photojournalistes. Tous les trois mois, quatre photographes nous confient une histoire racontée en images. Ils nous expliquent comment ils ont conçu cette histoire et pourquoi. C’est leur regard sur le monde qui s’exprime.