Du 30 août au 14 septembre 2014, à Perpignan, le festival international du photojournalisme Visa pour l’Image expose le travail du photographe Bruno Amsellem, représenté par l’agence Signatures, sur les Rohingyas, minorité musulmane persécutée en Birmanie.
Quelque part au sud ouest de la Birmanie, se trouve un peuple de près de 800 000 habitants, persécuté quotidiennement par des bouddhistes extrémistes et le gouvernement birman : ce sont les Rohingyas. Minorité musulmane en terre birmane, les Rohingyas sont internés dans des camps dont l’accès est contrôlé par l’armée. Le photographe Bruno Amsellem s’est rendu dans ces camps afin de nous raconter en images la vie quotidienne de ce peuple persécuté.
Difficile pour un photojournaliste de partir faire un sujet en Birmanie. Alors quand il s’agit de documenter la vie d’un peuple persécuté, les autorisations peuvent être difficile à obtenir. Les Rohingyas vivent majoritairement dans l’Etat d’Arakan au sud ouest de la Birmanie. Bruno Amsellem, parti avec la journaliste Anne-Lise Fantino pour le magazine Femmes en résistances, nous raconte son expérience sur place :
« On est parti avec un visa de touriste. Une fois arrivé dans l’Etat d’Arakan, nous nous sommes rendus tous les jours au bureau du ministre local pour obtenir l’autorisation d’entrer dans les camps Rohingyas. Au début, il n’était pas vraiment d’accord, mais au bout de trois jours, il a fini par céder. Une fois l’autorisation en poche et les check point passé, on a pu travailler relativement tranquillement. Notre fixeur était lui même Rohingya ce qui nous a permi d’avoir un très bon contact avec la population. On a pu se rendre compte de la terrible situation des Rohingyas ».
Les Rohingyas sont près de 800 000 en Birmanie. Selon l’ONU, cette minorité serait l’une des plus persécutées dans le monde. Contrainte de vivre dans des camps, elle n’a aucune liberté de circulation, elle n’a accès ni à l’éducation ni à la santé. Les autorités locales empêchent les ONG de travailler sur place.
La série de Bruno Amsellem s’appelle « Rohingyas, une minorité sans voix ».