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Oiseaux-Tempête, musique et photo en osmose

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Nombreux sont les photographes qui on travaillé pour des groupes de musique, mais plus rares sont ceux qui les ont côtoyés pour créer une ambiance cohérente. Oiseaux-Tempête est un projet musical qui est en osmose avec l’univers du photographe Stéphane C. Composé du guitariste Frédéric D. Oberland, du bassiste Stéphane Pigneul et du batteur Ben Mc Connell, Oiseaux-Tempête propose une expérience immersive où l’ont voit les guitares gémir et l’on entend le grain brut de la photographie noir et blanc.



Oiseaux Tempête par Mickael Ackerman


OAI13 : Comment vous êtes-vous rencontrés, quels ont été vos premiers projets ?
Oiseaux-Tempête : La première initiative avait été la réalisation d’une bande son par Frédéric D. Oberland pour un film photographique de Stéphane C., car en parallèle à ses expositions, il montre souvent son travail sous forme de diaporama. Ils ont ensuite organisé des concerts projections en France, puis en Grèce début 2012 avec, en parallèle à ces spectacles, la volonté de travailler en synergie sur différents supports : photographie argentique et vidéo, musique et expérimentations sonores. Au départ, le but était de réaliser un film intégrant tous ces éléments. Au retour des premiers voyages en Grèce, l’idée germait de travailler sur un disque qui serait chargé des perceptions et matériaux accumulés là-bas. Frédéric a réuni Stéphane Pigneul à la basse VI et Ben McConnell à la batterie et percussions afin d’enregistrer cet album.


Temps Zero Toulouse photo Dominique Roux


En parallèle au disque et aux concerts projections, nous avons présenté une installation vidéo et sonore The Divided Line, qui a été créée pour les Promenades Photographiques de Vendôme 2013, en parallèle à l’exposition photo de Stéphane C. Ce travail a été projeté à différentes occasions, que ce soit en première partie de certains concerts de Oiseaux-Tempête, comme lors d’événements photographiques.



OAI13 : Oiseaux-Tempête, c’est un groupe de musique, non? Quel rôle joue la photographie dans ce projet?


O.-T. : Le groupe tourne de façon autonome et le disque a déjà reçu un très bon accueil de la presse musicale. Cet album a été enregistré en trois jours à Lyon, principalement en mode improvisé et sous influence des photographies et vidéos projetées en studio. Cela c’est passé dans une urgence magique qui se répète sur scène. Ensuite en éditant les morceaux, on a intégré des sons et des interviews qui proviennent des vidéos ou d’enregistrements réalisés en Grèce, ainsi que certaines séquences claviers composées par Frédéric lors de ses séjours. Tout cela a construit une musique concrètement visuelle. On voulait concevoir une sorte d’odyssée sonique. Enfin, le design du disque paru sur le label Sub Rosa, qui diffère selon la version cd et la version double vinyle, présente des photographies tirées des premiers voyages en 2012. On souhaitait faire un bel objet, c’était une réelle volonté, aussi une façon de résister à la dématérialisation des supports.



Vinyle de Oiseaux-Tempête


OAI13 : Est-ce que Oiseaux-Tempête pourrait exister sans la photographie ?
O.-T. : Oiseaux-Tempête c’est le groupe d’un ensemble qui se voulait plus large. Disons que l’axe originel du projet était pensé sur cette interaction entre musique et images. Les concerts précédant la sortie du disque intégraient les projections photos et vidéo. Mais le groupe se construit bien sûr autour de sa musique. Depuis il se produit aussi sur scène, sans projections.

OAI13 : Stéphane, tu es vidéaste et photographe. Sur scène projettes-tu à la fois vidéo et images ? Si oui, pourquoi mélanger ces deux médiums ? Que s’apportent-ils mutuellement ?
Stéphane C. : Oui la projection de photographies, de vidéos, la synergie collective et les dialogues entre différentes disciplines permettent d’enrichir le propos, d’expérimenter. Quels que soient les supports utilisés, la priorité doit rester le sens plus que la simple forme ou l’effet. Un sens qu’on peut distiller, diffuser, associer, et qui doit aussi transiter d’un point de vue émotionnel et intérieur.

OAI13 : Que prévoyez-vous comme projets,, est-ce que cette collaboration photo-musique va toujours tenir une place aussi importante dans votre travail ?
S. C. : L’idée de fonctionnement au départ était donc basée sur cette amplitude de partages. Le but était que l’image serve la musique et inversement selon les déclinaisons. Un projet collectif doit respecter le sens donc, mais aussi l’apport et les compétences de chacun. Si ce n’est plus le cas, on pourra parler d’une formule qui a été ponctuelle. Le champ est libre ! Cela pourrait également donner lieu à d’autres collaborations de part et d’autre. En tout cas, le premier album est une grande réussite. Et à présent, un disque constitué de remixes ou de morceaux revisités par d’autres musiciens est en chantier. Un nouvel enregistrement studio également. Je retourne bientôt en Grèce pour poursuivre mon travail photographique et le tournage vidéo, les enregistrements sonores en vue de la réalisation du film.



Sur Internet : oiseaux-tempete.com et stephane-c.net





Oiseaux-Tempête // Ouroboros from Léa Neuville on Vimeo.

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Temps Zero with Olivier Pin-Fat

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