Le photographe Balint Pörneczi alimente son compte Instagram de portraits, témoins de ses rencontres du quotidien. Une sélection d’images sera exposée à partir du 15 janvier à l’Institut Hongrois. OAI13 appelle Balint pour lui poser les trois traditionnelles questions de la rubrique « Pourquoi suis-je photographe? ». Il nous répond avec cette photo : il est à la pêche aux brochets.
| Texte issu d’une conversation avec Balint Pörneczi, images © Balint Pörneczi.
Je ne sais pas comment je suis devenu photographe. Un peu par hasard. J’ai grandi en Algérie. Mon papa a toujours eu un appareil photo. J’ai des souvenirs où il m’expliquait comment ça fonctionnait. Quand on est rentré en Hongrie, il s’est mis à organiser des projections de ses photos. J’étais petit et les soirs de projections, j’avais le droit de rester debout tard. C’était magique. Et mon père n’était pas mauvais photographe donc j’en garde un souvenir assez intense.
Je ne sais pas pourquoi j’aime la photographie. C’est dur à dire comme ça. Tout le monde dit « on peut raconter des histoires », et c’est vrai que c’est le cas. La photographie c’est des mémoires, des moments, des sentiments. Mais pour moi, la photographie, c’est aussi l’a possibilité d’écrire pour mes enfants, pour qu’ils puissent voir les choses autrement.
Aujourd’hui, je commence à faire des choses qui me plaisent en photographie. J’aimerai pouvoir un jour accrocher une de mes photos dans mon salon. Je suis photojournaliste. Je n’ai jamais été sur un terrain de conflit mais j’ai tout de même photographié des histoires difficiles qui m’ont beaucoup marquées. J’en ai ramené des images mélancoliques et sombres. Les photos que je vais exposer à l’Institut Hongrois sont différentes et je pense que je peux vivre avec. J’en accrocherais certainement une ou deux chez moi.
Exposition « Figurák »
Institut hongrois | 92, rue Bonaparte 75006 Paris
du 15 janvier au 21 mars
Site internet : balintporneczi.com
Compte instagram : instagram.com