À Helsinki, pas très loin du port, une ancienne usine de câbles est devenu le centre culturel hype de la capitale finlandaise. Des murs de briques rouges, un intérieur en béton, un musée de la photographie actif, des galeries et un centre culturel français. Qu’est-ce qu’un lieu de ce type peut nous apporter comme enseignement ? Plongeons là où le muséal, le marché de l’art et la création artistique se mélangent.
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Le musée de la photographie
Créé en 1969, le musée de la photographie d’Helsinki a pour vocation de collecter et mettre en perspective la photographie finlandaise. 800 m2 d’espace dédiés à une programmation jonglant entre histoire et contemporain. En ce moment, une exposition sur les cartes de vœux photographiques du début du XXe siècle surprend par sa pertinence et son absurdité. S’il est intéressant d’observer l’évolution des usages de la photographie à travers ces œuvres, il est aussi absurde d’admirer la photo d’une femme tenant deux poissons, sortant elle-même d’une grande bouche de poisson.
Un réseau de galeries côtoie des ateliers d’artistes
Autour de ce musée de la photo, un réseau de galeries s’est installé dans cette ancienne usine de câbles, propice à la rencontre et au réseau. Une douzaine de galeristes (Aapeli, Vaaga, Synkkamerkki…) côtoient des ateliers de résidences d’artistes, des salles de répétitions. Chacun sa place, certes, mais avec les couloirs et les lieux de vie commune pour se croiser, échanger et, éventuellement, monter des projets. On aimerait pouvoir observer ce genre de lieu de synergie partout où les artistes galèrent.
Le centre culturel français
Au deuxième étage, le centre culturel français constitue une belle porte ouverte pour tout Français s’intéressant à la Finlande et inversement. Cours de langues, évènements culturels, organe de coordination pour chercheurs et artistes, le centre culturel endosse plusieurs rôles avec un objectif : favoriser le dialogue entre les cultures françaises et finlandaises. Du simple ciné-club au cycle de conférences sur l’histoire de l’art finlandais, il y en a pour tous les goûts.
Sans vouloir entrer dans la brochure touristique pour un pays où il fait froid, nuit, et qui ne compte que le poisson et les pommes de terre comme denrées alimentaires (c’est une Finlandaise qui parle !), il est rare d’observer des lieux culturels qui savent mélanger l’institutionnel, le marché et la création. Alors, à défaut de vouloir s’installer dans un pays nordique, peut-être s’en inspirera-t-on pour nos prochaines initiatives ?