Si Elvis Presley est décédé en 1977, le mythe autour du King est encore bien présent aujourd’hui, en 2014. Ses fans, encore très nombreux, se comptent par milliers dans le monde entier. Clémentine Schneidermann, jeune photographe, s’est intéressée au parcours de ces adorateurs du King, en pèlerinage vers Memphis pour approcher au plus près la vie extraordinaire qu’a vécu leur idole.
| Toutes les images : © Clementine Schneidermann
« Je devais suivre les fans. À Graceland, Beale Street, Sun Studios, Elvis Presley Boulevard, je devais suivre les fans ». C’est ainsi que commence le texte de présentation de la série « I called her Lisa-Marie » de Clémentine Schneidermann. À Memphis, elle a posé son regard sur les fans d’Elvis Presley qui viennent du monde entier aspirer quelques effluves de la vie de cet artiste hors norme. Des costumes au objets en passant par les lieux, Clémentine nous montre (presque) tout, même la solitude qui habite ces fans en quête du grand rêve américain, celui qui a porté leur idole au sommet.
Clémentine nous explique l’origine de sa série :
« Ce projet est né il y a trois ans, lorsque je vivais en Suisse. J’avais trouvé un fan club romand, qui organisait des concerts dans des petites salles communales. J’étais fascinée de voir à quel point leur passion déteignait sur leur apparence. Sans le savoir je suis entrée dans une sorte de petit monde parallèle, où l’on parle d’Elvis comme un Dieu. Je trouvais ces gens touchants et intrigants.
Lorsque j’ai déménagé en Angleterre, j’ai entendu parler d’un festival dédié à Elvis au sud du Pays de Galles. C’était encore plus fort qu’en Suisse. Dans une ville balnéaire ouvrière, des milliers de fans se réunissaient pour assister aux concerts des sosies. Plus tard, je me suis rendue à Memphis grâce à la bourse Ideastap/Magnum photo Award. J’ai retrouvé tous les gens que j’ai pu photographier en Europe, qui étaient venus faire leur pelrinage annuel.
A Newport (là où j’habite au Pays de Galles) je croise souvent des hommes dans la rue avec des tatouages d’Elvis sur leurs bras, ou des cheveux en arrière et des rouflaquettes. Steve est l’un d’entre eux, il est allé trois fois à Memphis avec sa femme Liz, depuis 2010. Il s’y est remarié en 2011. Son appartement est tapissé de posters, de photos souvenirs dans des festivals, ou à Memphis. J’ai voulu inclure ces documents dans mon travail car je pense qu’il est tout aussi intéressant d’avoir la vision d’un fan. »
En savoir plus sur Clémentine Schneidermann :
- Photographe française née en 1991, elle vit et travaille au Royaume Uni.
- Elle a étudié au CEPV de Vevey, en Suisse. Elle termine en ce moment son master de photographie documentaire à l’université South Wales de Newport.
- Site internet : clementineschneider.com