Vous êtes nombreux à nous envoyer vos portfolios chaque semaine via notre formulaire. Dans la diversité des sujets que vous nous proposez, nous avons eu envie de publier une sélection d’entre vous chaque mois : c’est la sélection OAI13 ♥ Portfolio. Nous vous montrons au maximum six images de chaque série, veuillez visiter le site des auteurs (en lien) pour en voir plus.
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En chantier, Fanny Viguier – série entière sur : fannyviguier.com
Texte de l’auteur :
« En février 2012, une Classe III avec excès vertical antérieur, doublée d’une déviation de la mâchoire m’a été diagnostiquée.
Afin de stopper cette évolution qui aurait pu donner suite à un décrochement de ma mâchoire inférieure, j’ai entrepris un traitement orthodontique d’un an et demi dans le but de me préparer à une opération destinée à corriger mon problème. »
« Malgré le fait que tout était pensé en vue de ré-harmoniser mon ossature, l’inquiétude de ne pas me reconnaître à l’issue de cette aventure à rythmé mes journées pendant toute une année. C’est en effet une lourde charge psychologique que de se lancer dans un traitement aussi long et pénible sans véritablement savoir à quoi on ressemblera finalement. Ce à quoi s’ajoutait la contrainte des bagues dont mon sourire était, pour la seconde fois, prisonnier. »
« Partagée entre anxiété et fascination, j’ai réalisé ce travail comme un exutoire, mais également afin de garder une trace de ce qui fut mon visage pendant 25 années. Plus que le changement véritable, c’est la question de l’identité fantasmée et la transformation progressive de quelque chose que je pensais immuable qui m’ont surtout interpellés. Cette sensation de n’être qu’un chantier médical en attente…«
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Horizon(s), Nicolas Poizot – série entière sur : nicolaspoizot.com
Texte de l’auteur :
« Dans une volonté d’introspection, j’ai entrepris chaque matin d’aller accueillir l’aube. Je donne à voir, de mes errances, de ces contemplations matinales, des images nées de ce voyage intérieur. Les photographies entrent en résonance avec ma quête de renaissance. Le choix du Polaroid vient appuyer la sensibilité et l’incertitude de ces moments. »
« Je t’entends. Tu m’appelles. Je résiste, je m’accroche à mon horizon, là où tout se confond. Qui es-tu? Où es-tu?
Perdu dans un monde sans repère, fait d’envers et d’endroits. Je te cherche dans cette lumière, dans les reflets. Je finis par te suivre ?
Tu m’entraines loin, plus loin que je ne suis jamais allé. Croire en quoi ? En toi ? En moi ?
Tant de questions. »
« Face au vide, les ombres se dissipent, je comprends que je ne pourrai plus revenir en arrière.
Je t’ai cherché, je t’ai écouté. Mais finalement tu n’es que moi.
Un refuge, une sensation, un instant. Partir, rester, être… »
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Julien Bernard, la Photocopieuse – série entière sur : julienbernard.com
Texte de l’auteur :
« Quoi de plus caractéristique et de plus banal dans la vie de bureau qu’une photocopieuse ? Tout le monde s’y rend, interchangeable mais singulier, répète les mêmes gestes, machinalement.
À travers la duplication de scènes quotidiennes, discrètement prises sur le vif, le réel devient mise en scène, les personnes sans visage des personnages. Et la photographie, une fenêtre ouverte vers les récits imaginaires. »
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Nico Christmann, Archicarré – série entière sur : nicochristmann.com
Texte de l’auteur :
« Dans nos mégapoles, les bâtiments poussent comme des champignons. Les architectes font sortir de terre des structures qui dessinent des lieux de vie d’une société multiple et variée.
ARCHICARRÉ se veut le reflet de ce dynamisme urbain et de cette société plurielle en s’attachant graphiquement aux immeubles parisiens qui se détachent d’un fond de ciel uni qui joue avec la palette de ses possibilités.
À travers cette série je parle de pluralité, dernier rempart à l’uniformisation de notre société. »
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Sébastien Tixier – série entière sur : sebtix.com
« Le Groenland subit les effets des changements climatiques et assiste à de profondes transformations de société : la modification de l’environnement s’accompagne d’une ouverture aux modes de vie et de consommations “occidentaux”, et de différences croissantes entre villes et hameaux. Ces changements rapides soulèvent des questions de société et d’identité: entre une volonté de suivre ce qui apparait comme le train de l’Histoire, et le sentiment d’être le peuple de la glace qui, comme elle, fond.
Allanngorpoq peut être traduit par « se transformer » depuis le Groenlandais. »