De quelle façon une catastrophe naturelle peut engendrer de l’art ? Une tempête peut apporter beaucoup de dégâts mais aussi un peu de création artistique. Comment ? Il faut savoir rebondir et ne pas s’apitoyer sur son sort.
Le 29 octobre 2012, l’ouragan Sandy touche New York, entraînant d’importants dégâts dans une grande partie de la ville (souvenez-vous des images du sud de Manhattan plongé dans le noir ou de la presque île de Rockaway en feu).
Le bureau du photojournaliste Randy Taylor est gravement inondé. Quarante ans de carrière se retrouvent alors sous l’eau. Plus de 100 000 photos sont littéralement noyées. Quand l’eau se retire, Randy se rend compte qu’il a perdu une grande partie de ses archives (négatives, diapos et tirages). En désespoir de cause et pour essayer de sauver quelques photos, il décide d’immerger ses images dans une solution d’alcool dilué. Ce bain doit stopper l’action des bactéries et ainsi arrêter la détérioration des images.
Mais cette opération de dernière chance va donner une seconde vie à ses images. À la sortie de leur « bain », les photos se transforment, se craquèlent, se diluent. Des textures apparaissent, des détails restent intacts. Une chance dans le malheur. Randy Taylor crée alors le projet « Sandy Art ». Des galeries d‘art s’intéressent à son travail et Randy commence à vendre ses nouvelles images. Ou comment trouver le beau dans le laid, l’optimiste avant tout !
En savoir plus sur Randy Taylor
- Photojournaliste depuis 40 ans à NYC.
- 29 octobre 2012 : l’ouragan Sandy inonde son bureau.
- 2013 : le projet « Sandy Art » voit le jour.
- Site internet : randytaylor.com