Instagram est plein de surprises. On regarde des photos tranquillement et soudain notre monde se trouve bouleversé par un hashtag à l’orthographe chelou et la prononciation hasardeuse : #puddleography. Oui toi aussi, tu te demandes ce que c’est.
#puddleography, c’est juste un hashtag
Puddleography vient de l’anglais « Puddle », flaque, et « graphy », suffixe formant un nom correspondant à une notion d’écriture, de dessin ou d’image. Puddleography peut se traduire en français par « Flaquographie » : image de flaques, faire de l’image avec des flaques, dessiner avec une flaque ? Les interprétations sont nombreuses, n’est-ce-pas ? Trèves de plaisanteries, la flaquographie est un style très sérieux de photographie de flaques d’eau dont le hashtag se répand sur Instagram.
Le premier article trouvé par google sur ce terme est celui du blog d’Eye Em, une appli concurrente d’Instagram créée en 2011. Il commence par cette phrase :
« Did you ever wonder how you can make your everyday surroundings more special? Puddleography is the answer. »
(Vous vous êtes déjà demandés comment rendre votre environnement quotidien encore plus unique ? Une réponse : la Flaquographie !)
C’est vrai. On a tous envie de vivre dans un environnement « encore plus unique ». Heureusement que Brian Podolsky, un maître de cet art, cité dans l’article d’Eye Em, est là pour nous guider. Ce flaquographe s’exprime essentiellement sur Instagram à l’aide de son Iphone. Son expérience en matière de flaques lui permet de nous prodiguer ces quatre conseil pour s’essayer à cet art.
« Get low, find a subject/composition, bend the rules, keep your eyes open ». Bon, en français ça sonne moins bien mais ça donne : « Se mettre près du sol » (en général, les flaques d’eau sont près du sol), « trouver un sujet ou une composition » (oui, il faut avoir quelque chose à photographier…une flaque par exemple), « briser les règles » (lesquelles ? je n’ai encore trouvé de règlement de la flaquographie) et, surtout, « garder les yeux ouverts » (sinon on risquerait de trébucher, et les smartphones ne sont pas gratuits de nos jours).
Au delà de la sonorité particulièrement amusante du mot « puddleography », il est intéressant d’observer comment un simple hashtag crée des envies photographiques.
Qui fait de la #puddleography ?
Déjà, ya un mec dont le pseudo est Karman_Reflection sur Instagram, qui ne fait QUE de la puddleography. Sa ligne de description Instagram est assez transparente : « Tout ce qui peut être vu dans une flaque ». La flaque doit être une sorte de fenêtre sur le monde, une façon de voir la vie.
Le thème principal de la puddleography c’est la photographie de jambes et de pieds. Normal, ce sont les membres qui se retrouvent le plus souvent confrontés à des flaques d’eau.
Une photo publiée par Damien Giard (@mrfreakz) le
La puddleography se mêle aussi à la photographie d’architecture. On y déforme les immeubles, on s’amuse de l’espace urbain.
Une photo publiée par Juan (@poncela50) le
Enfin, il y a aussi ceux qui révèlent leur maîtrise technique de la puddleography en montrant les « coulisses » d’une prise de vue. Coque de smartphone étanche et mini-trépied sont les indispensables d’un flaquographe.
Pour ceux qui se poseraient la question, non la puddleography n’est pas tendance. C’est juste un hashtag de maniaques de la flaque. Et puis, ça ne date pas d’hier. Si seulement Cartier-Bresson avait eu un compte Instagram. #HCB #puddleography
Image de une : © Kamran Ata
